Vers l’émergence de nouvelles normes d’emploi

Jusqu’à la fin des années 1990, les pays du Sud ont été présentés comme un laboratoire d’observation pour leur créativité en matière d’emploi. Depuis, le marché du travail s’est globalisé et la frontière Nord/Sud s’est estompée avec la remise en cause du statut salarial dans les pays avancés. Alors que les relations à l’emploi se transforment, de nouvelles normes sont en train d’émerger.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale s’est dessinée l’image d’un salarié type, subordonné à un employeur unique et travaillant hors de son domicile, en contrat indéterminé et à plein temps. Ce modèle, qui rappelle les règles du théâtre classique avec son unicité de lieu, de temps et d’action, n’a jamais concerné l’ensemble de la population, mais il a servi de référentiel pour définir la situation normale de l’emploi. Depuis une dizaine d’années, d’autres formes de relation au travail se développent, faisant émerger de nouvelles normes d’emploi.


D’après un entretien avec Christian Azaïs et le programme scientifique du projet financé par l’ANR «L’évolution des normes d’emploi et nouvelles formes d’inégalité: vers une comparaison des zones grises? » coordonné par Donna Kesselman, professeure de civilisation américaine à l’Université Paris-Est Créteil et membre du groupe IMAGER. Christian Azaïs est un des partenaires aux côtés de Olivier Giraud (LISE/CNAM) et Corinne Siino (Toulouse 2 Le Mirail) de ce projet sélectionné dans le cadre du programme «Métamorphoses de sociétés. Inégalité, inégalités 2011 »