chronique matutinale

11h24, les filles dorment-elles enfin ou encore, j’en ai une de 18 mois collée à mon flanc droit, une de 3 semaines collée à gauche, il paraît que cela ne se fait pas alors comment est-ce possible ? Le jour est levé mais je me suis levée bien plus tôt que lui, et plus d’une fois en sus, alors pas la peine de faire le fier !
Il me faut bien une heure pour étancher la soif des filles, changer leurs couches lavables en jonglant –à tort et à travers- entre les demandes d’attention. Mon mari dort dans une autre chambre, pourtant nous avions commencé la nuit ensemble ; là non plus, pas d’explication. Et puis encore une tétée, deux tétées, les seins chauffent comme des pneus aux 24h du Mans. Une des limites du co-allaitement, c’est qu’on n’a plus la place pour tenir un bon bouquin. Alors on savoure les secondes de silence, c’est un peu comme le souffle entre les contractions, le vide entre les objets, le blanc entre les panneaux de couleur. C'est comme entendre le vent d’été glisser entre les feuilles des arbres...

publié pour la première fois sur http://2fillesen18mois.blogspot.fr