Performance socio environnementale : les notes des agences reflètent-elles la réalité ?

Les agences de notation de la performance socio-environnementale sont censées permettre aux différentes parties prenantes d’appréhender les risques extra financiers en donnant une image  neutre des pratiques sociales et écologiques des entreprises. Promesse tenue ? Pas si sûr : les notes qu’elles décernent semblent plutôt refléter une vision assez étroite et relativement partiale de la réalité.

Les grandes entreprises déploient chaque année d’importantes ressources pour montrer comment elles remplissent leur mission socio-environnementale. Derrière ce terme se cache un concept ambigu qui se réfère à des pratiques très disparates. Chacun essaie de prouver qu’il fait bien, mais le grand public lui-même sait que le discours des entreprises masque parfois des pratiques sociales et écologiques peu respectueuses, révélées par la succession des scandales socio-écologiques. Pour répondre à leur quête d’informations fiables, une pléthore d’organismes de notation s’est développée ces dernières années. Ils affichent tous une indépendance et des méthodes scientifiques censées garantir un système de notation rigoureux et impartial. Les notes qu’ils attribuent sont fortement relayées par les media et débattues sur le web comme dans la presse écrite. Au fil des ans, ils ont donc gagné un pouvoir non négligeable.


D’après un entretien avec Mohamed Chelli et l’article “Sustainability Ratings and the Disciplinary Power of the Ideology of Numbers” de Mohamed Chelli et Yves Gendron, publié dans  le Journal of Business Ethics le 29 février 2012.

 
La suite dans TBS Search de novembre 2012