La zone franche de Manaus : un modèle de développement?

Selon l’OCDE, les zones franches ne sont pas toujours des solutions
optimales car elles s’affranchissent des règles internationales en
matière de commerce et dérogent parfois aux droits des travailleurs.
Pourtant, elles se sont énormément répandues depuis trente ans. Pour
comprendre leurs réels impacts économiques et sociaux, le district industriel de Manaus au Brésil est un cas intéressant.
Les zones franches, ou «export processing zones», se sont largement développées ces trente dernières années, passant de 76 dans 25 pays en 1975 à 3 500 dans 130 pays en 2006. Elles se situent essentiellement dans les pays émergents comme la Chine, le Brésil ou le Mexique (maquiladoras). Leurs effets sont encore mal connus. L’OMC a accordé des dérogations à ses règles en partant de l’hypothèse que les avantages l’emportaient sur les inconvénients, mais ce postulat n’a pas été démontré. Quels sont donc les véritables impacts des zones franches sur le commerce, la pauvreté, les inégalités, ainsi que l’environnement naturel, économique et social?

Lasuite dans le n°11 de Dauphine Recherches, paru en novembre 2012 
 
D’après un entretien avec Jean-Marc Siroën, le programme scientifique du projet financé par l’ANR dans le cadre du programme «Les Suds Aujourd’hui II 2010», «Les zones franches comme stratégie de développement ; le cas de la zone franche de Manaus» qui associe principalement Marta Castilho (Université Fédérale de Rio de Janeiro), Marta Menendez, Jean-Marc Siroën, Aude Sztulman et Aycil Yücer de l’Université Paris-Dauphine.