La révolution tunisienne : mouvement spontané ou événement prévisible ?


Partie de Sidi Bouzid le 17 décembre 2010, la révolution tunisienne a atteint la capitale quelques jours avant la fuite du président Ben Ali, le 14 janvier 2011. La chute du régime a surpris tout le monde, à commencer par les tunisiens eux-mêmes. Pour comprendre quels facteurs ont déclenché cet événement imprévisible, mais pas improbable, Choukri Hmed a mené une longue enquête de terrain sur les lieux où se sont déroulés les événements qui ont changé le cours de l'histoire tunisienne. 

La chute du régime était-elle prévisible ? En fait, montre Choukri Hmed, la révolution tunisienne n'est ni un pur accident, ni un événement logique qui s'inscrit dans des causes. Comment les tunisiens sont-ils parvenus à braver la répression d'un régime jusqu'ici perçu comme inébranlable.


D'après un entretien avec Choukri Hmed, et ses deux articles « SI LE PEUPLE UN JOUR ASPIRE À VIVRE, LE DESTIN SE DOIT DE RÉPONDRE, APPRENDRE À DEVENIR RÉVOLUTIONNAIRE EN TUNISIE », paru aux Temps Modernes, n° 664, en mai 2011 et RÉSEAUX DORMANTS, CONTINGENCE ET STRUCTURES « Réseaux dormants, contingence et structures » Genèses de la révolution tunisienne, paru dans la Revue française de science politique, 2012/5 Vol. 62, p. 797-82

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Honoraires d'audit : quelle est l'influence des actionnaires ?

L’impact des risques de conflit entre les actionnaires et les dirigeants sur les honoraires d’audit a fait l’objet de nombreuses études dans les pays anglo-saxons. Mais rien ne prouve que ces recherches s’appliquent aux pays de droit civil comme la France, dans lesquels la source principale de conflits concerne la relation entre les actionnaires majoritaires et minoritaires. Or, il semble que ces conflits aient une réelle influence sur le coût d’un audit.


L’audit de commissariat aux comptes consiste à vérifier les comptes pour assurer aux actionnaires et aux tiers que les états financiers qui leur sont présentés sont sincères, conformes, et reflètent la situation financière réelle de l’entreprise. La nomination d’un Commissaire aux comptes est obligatoire dans un certain nombre d’entités (SA, SAS, mais aussi certaines SARL et associations qui remplissent des critères de chiffre d’affaires, de nombre de salariés, de total de bilan, et/ou de subventions). Le Commissaire aux comptes est rémunéré par la société qu’il contrôle et nommé par l’assemblée des associés. Le montant de ses honoraires est encadré par un barème défini par décret. Il dépend du volume de travail à effectuer, ce qui amène à prendre en considération la taille de l’entreprise et la complexité de l’audit à réaliser. Les normes d’audit imposent également de tenir compte de la structure du capital. Dans les faits, quel poids ce critère a-t-il sur le montant des honoraires ?

La suite dans Recherche@HEC n°34, août-septembre 2013

D’après un entretien avec Cédric Lesage et son article “Les auditeurs financiers face aux conflits d’agence : une étude des déterminants des honoraires d’audit en France” co-écrit avec Chiraz Ben Ali (Comptabilité – Contrôle – Audit / Tome 19 – Volume 1, avril 2013).

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Modèles et calculs robustes pour résoudre des problèmes complexes dans un contexte incertain

Comment dimensionner des réseaux de télécommunication quand on ne connaît ni le trafic à venir, ni l'état du réseau ? Comment un GPS peut-il proposer un bon trajet quelles que soient les conditions de circulation ? C'est à ce type de problèmes complexes que répondent Virginie Gabrel et ses coauteurs, en proposant des modèles robustes et des algorithmes de calcul.
En recherche et développement, les décisions stratégiques sont souvent le résultat de conjectures et de calculs complexes. La logique qui a longtemps prévalu consistait à donner aux paramètres incertains (par exemple, le niveau de la demande des clients dans le futur) une valeur prévisionnelle unique, plausible, en fonction de différents scénarios (optimiste, pessimiste, réaliste, etc...). Différentes approches ont ainsi été développées : la logique du "pire cas", encore utilisée aujourd'hui, propose au décideur averse au risque la solution qui évite les pertes au maximum. Elle a tout son sens quand il s'agit de vies humaines, par exemple. Le modèle du "regret maximum" consiste à choisir la solution la moins mauvaise par rapport à une solution optimale.

La suite dans le n°13 de Dauphine Recherches, paru en octobre 2013 

D'après un entretien avec Virginie Gabrel et les articles « Robustness and duality in linear programming », Journal of the Operational Research Society, 61, pages : 1288-1296, 2010, de Virginie Gabrel et Cécile Murat, « New models for the robust shortest path problem: complexity,resolution and generalization » , Annals of Operations Research, DOI 10.1007/s10479-011-1004-2, 2011, de Virginie Gabrel, Cécile Murat et Lei Wu, « Robust location transportation problems under uncertain demands », Discrete Applied Mathematics, DOI: 10.1016/j.dam.2011.09.015, 2011, de Virginie Gabrel, Mathieu Lacroix, Cécile Murat et Nabila Remli et « A new 0-1 linear program for QoS and transactional-aware web service composition » de Virginie Gabrel, Maude Manouvrier, Imen Megdiche et Cécile Murat publié dans Proceedings IEEE Symposium on Computers and Communications (ISCC), pages 845-850, 2012.

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Télé-réalité : quel statut juridique pour les participants ?

Ni jeu, ni documentaire, la télé-réalité théâtralise la vie réelle. Les individus qu’elle met en scène sont-ils des joueurs ou des comédiens ? Ce sont des artistes-interprètes, qui ont droit au respect de leur prestation quel qu’en soit le mérite, défend Marie Serna.

Face à l’évolution des médias et l’imagination des créateurs de divertissement, la question du statut juridique des acteurs se pose de plus en plus. À la télévision, notamment, des comédiens professionnels côtoient de “vraies personnes” qui jouent leur propre rôle dans un contexte scénarisé.

Le filmage de la réalité : documentaire, fiction, jeu ?
À quel genre appartiennent les émissions télévisées comme L’Île de la tentation ? Au documentaire, à la fiction, au jeu ? La réponse est loin d’être anodine, car si c’est une émission sans scénario, dont le déroulement est sujet aux aléas du jeu, il n’y a pas de lien de subordination entre le réalisateur et les participants, donc pas de contrat de travail, ni de charges sociales. Le jeu se solde par un gain (non imposable) réservé au vainqueur. Reste aux participants qui ne voudraient pas repartir les mains vides à négocier un droit à l’image. Mais le rapport de force entre un inconnu et un réalisateur est rarement en faveur du premier.

La suite dans Recherche@HEC n°34, août-septembre 2013


D’après un entretien avec Marie Serna et ses articles “Espace juridique de l’artiste-interprète au sein de l’espace audiovisuel” (Recueil Dalloz n°8, 2005) “‘L’île de la tentation’ : de la violation de l’article L120-2 du Code du travail” (février 2008, blog de Dalloz) et “L’Île de la tentation : quelle valeur juridique pour le caractère artificiel des situations filmées ?” (mai 2013, Dalloz actualité).

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Confiance et marchés financiers : enseignements de l'affaire Madoff

Pendant de nombreuses années, Bernard Madoff a rémunéré une partie de ses clients à partir des fonds apportés par de nouveaux investisseurs. Ce mécanisme, connu sous le nom de chaîne de Ponzi, a fait des milliers de victimes. Comment ce système frauduleux a-t-il pu se développer à une telle échelle, et sur une période aussi longue ? Hervé Stolowy et ses coauteurs décryptent les mécanismes en jeu et réfléchissent au rôle joué par la confiance dans la naissance et le développement de cette fraude.

L’information et la confiance sont les moteurs de la prise de décision sur les marchés financiers. Si l’affaire Madoff illustre à quel point cette confiance peut être abusée, ce cas extrême permet aussi de décrypter les mécanismes fondamentaux qui sont à l’oeuvre dans toute relation boursière, mais qui sont moins visibles d’ordinaire. Comment le système frauduleux de Madoff a-t-il pu perdurer aussi longtemps ? Parce que les trois mécanismes de production de confiance identifiés par Zucker (fondés sur les processus, les institutions et les caractéristiques) ont fonctionné en parallèle, explique Hervé Stolowy.

La suite dans Recherche@HEC n°33, mai-juin 2013


D’après l’interview d’Hervé Stolowy et l’article “The construction of a trustworthy investment opportunity: Insights from the Madoff fraud” coécrit avec Martin Messner, Thomas Jeanjean et C. Richard Baker (à paraître dans Contemporary Accounting Research).

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Management de la diversité : laisser faire ou contraindre ?

Les initiatives des entreprises et l’évolution des mentalités peuvent-elles suffire à améliorer la diversité au travail, ou bien faut-il légiférer ? Si les lois sont utiles, elles ont d’autant plus d’impact qu’elles sont renforcées par l’action volontaire des acteurs, répondent Alain Klarsfeld et ses coauteurs. Car les pratiques managériales sont le résultat de processus qui se nourrissent des deux approches et évoluent aussi en fonction des contextes socioéconomique, culturel et historique.

Longtemps perçu comme une affaire de justice au travail et de droits de l’homme, le management de la diversité est devenu stratégique pour les entreprises dans les années 1980. Cette question a alors été abordée sous deux angles différents : d’une part une approche fondée sur l’égalité au travail, qui a longtemps prédominé en France ; d’autre part la mise en place d’actions positives (comme des campagnes de recrutement dans des zones défavorisées), plus répandues au Royaume-Uni et au Canada. Dans ces trois pays, cependant, les inégalités persistent. Que faire pour améliorer cette situation ? À l’approche strictement
volontariste des entreprises, à qui la diversité apporterait des gains en termes de performance, est souvent opposée la nécessité d’une réglementation par les États, sans laquelle les entreprises ne feraient pas
d’efforts suffisants.

La suite dans TBSearch n°4, juin 2013  

D’après une interview d’Alain Klarsfeld et l’article « Social regulation and diversity management: A comparative study of France, Canada and the UK » d’Alain Klarsfeld, Eddy Ng (Dalhousie University, Canada) et Ahu Tatli (Queen Mary University of London, Royaume-Uni), publié dans European Journal of Industrial Relations (décembre 2012).

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Lutte contre le réchauffement climatique : quelle stratégie de séquestration du CO2 ?

Comment limiter les émissions de CO2 sans freiner la croissance économique ?
La question est au coeur des négociations internationales sur le climat. Dans le panel des réponses possibles, le captage et stockage géologique (CSC) du carbone apparaît comme une piste prometteuse : elle pourrait permettre de réduire la pollution sans contraindre à diminuer la consommation d’énergies fossiles. Gilles Lafforgue, Alain Ayong Le Kama et Mouez Fodha montrent à quel rythme optimal cette option devrait être déployée.


Les ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon) représentent près de 80 % des apports en énergie primaire et
le secteur de l’énergie au sens large contribue à hauteur de 65 % aux émissions de CO2. Rien d’étonnant : étant donné l’amélioration permanente des procédés d’exploitation et le développement des ressources non conventionnelles (comme le gaz de schiste), l’épuisement des réserves est beaucoup plus lent que prévu. Et la transition vers les énergies renouvelables est d’autant plus lente que les ressources fossiles restent très compétitives. Comment,  dans un tel contexte, limiter les effets du changement climatique ?


La suite dans TBSearch n°4, juin 2013 

D’après une interview de Gilles Lafforgue et l’article « Optimal Carbon Capture and Storage Policies » d’Alain Ayong Le Kama (Equippe, Université de Lille), Mouez Fodha (Centre d’Economie de la Sorbonne, Université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, CNRS) et Gilles Lafforgue, à paraître dans Environmental Modeling and Assessment.

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Changement institutionnel : favoriser l'émergence d'un ordre naturel

Un changement institutionnel, comme l’application d’une nouvelle réglementation comptable censée améliorer la qualité des services rendus, peut générer de telles situations d’injustice que la réussite du changement s’en trouve compromise. Carlos Ramirez analyse les causes et les solutions à ce phénomène à partir des événements survenus au sein de la plus grande association de professionnels de la comptabilité et de l’audit au Royaume-Uni (ICAEW).

Au Royaume Uni, les auditeurs sont restés les seuls juges de la qualité de leur travail (régime de self-regulation) jusqu’à ce que soit transposée la huitième directive européenne qui règlemente les activités de contrôle des comptes en 1989. Les autorités ont alors confié à l’Institute of Chartered Accountants in England and Wales (ICAEW), la plus grande association d’auditeurs britanniques, la responsabilité d’instaurer un système de contrôle de la qualité du travail de ses membres.

Un changement de logique institutionnelle
La logique qui gouvernait jusqu’alors l’identité du professionnel, son indépendance et sa liberté à décider des moyens matériels et intellectuels à mettre en œuvre pour accomplir sa mission s’est alors vu bouleversée. 
 

D’après un entretien avec Carlos Ramirez et son article “We are being pilloried for something we did not even know we had done wrong! Quality control and orders of worth in the British audit profession”, à paraître dans le Journal of Management Studies.


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Pédagogie sociale : un accueil inconditionnel

Une natte, des jouets, des jeux, un terrain : au niveau matériel, il n’en faut pas tellement plus pour ouvrir un lieu éducatif sans murs, qui incite à la coopération, la création, l’autonomie et l’apprentissage.
Six jours sur sept, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, l’association « Intermèdes-Robinson » rejoint son public là où il se trouve : au pied des barres d’immeuble ou dans les camps roms

Rejoindre, pas seulement accueillir
Quelques enfants sont déjà là. Les autres ne tardent pas à arriver, avec ou sans leurs parents. Ici, pas d’inscription préalable, pas de papiers à montrer, pas de frais d’entrée. Dans cet espace qui n’est délimité par aucun mur, ce sont les rituels qui offrent le cadre et la stabilité. Ainsi, l’atelier se déroule toujours de la même manière : un temps d’accueil, puis le matériel est déployé, les activités se déroulent. Ensuite, il est temps de ranger et de nommer des responsables du goûter. Le conseil d’enfants se tient, le goûter est partagé, tout est rangé à nouveau et, enfin, tout le monde se dit au revoir.
L’accueil inconditionnel des animateurs offre la sécurité nécessaire au bon déroulement des ateliers. Ils prennent le temps d’un vrai bonjour, attentif et bienveillant, qui permet au lien de se tisser et à la confiance de s’établir. La même attention est accordée aux au-revoir. Il arrive en effet que les enfants soient angoissés de quitter l’atelier. Certains d’entre eux vont retrouver la solitude ou la violence. Les animateurs rassurent : ils seront là au rendez vous, la prochaine fois, quoi qu’il arrive. 

Expliquer un phénomène macroscopique à partir de l'échelle microscopique

Peut-on déduire les comportements d’un groupe d’individus à partir de l’attitude de deux personnes prises au hasard ? Autrement dit, peut-on expliquer un phénomène macroscopique à partir des interactions microscopiques ? Si de nombreux outils mathématiques ont été développés pour répondre à cette question, sur le plan théorique, certains points restent en suspens. Stéphane Mischler et ses collaborateurs s’y sont intéressés… et ils ont obtenu des éléments de réponse dans le domaine des limites de champ moyen.

Stéphane Mischler et ses collaborateurs cherchent à établir la validité des modèles de champ moyen en passant rigoureusement d’un niveau de description à un autre, c'est à dire de l'échelle microscopique au plan statistique ou macroscopique. Ce sujet conceptuel touche les fondements de la physique et d’autres sciences, comme, récemment, la finance ou les neurosciences.
Les modèles de champ moyen interviennent en effet dans tous les systèmes qui rassemblent un grand nombre d’éléments : agents économiques dans un marché, cellules dans un tissu, individus dans une population… 


D’après un entretien avec Stéphane Mischler et les articles :
L’article Kac’s program in kinetic theory, de Stéphane Mischler et Clément Mouhot, à paraître dans Inventiones Mathematicae et les publications A new approach to quantitative chaos propagation for drift, diffusion and jump processes, de Stéphane Mischler, Clément Mouhot et Bernt Wennberg, On Kac’s chaos and related problems de Maxime Hauray et Stéphane Mischler, Quantitative and qualitative Kac's chaos on the Boltzmann's sphere, de Kleber Carrapatoso, et Propagation of chaos for the 2d viscous vortex model, de Nicolas Fournier, Maxime Hauray et Stéphane Mischle

Article rédigé pour Business Digest
 

 

Le marché du luxe : Opportunité de développement pour les nomades du plateau tibétain ?

D’année en année, la situation économique des nomades du plateau tibétain se dégrade. Pour y remédier, le projet Norlha, qui signifie “providence” a été lancé en 2006. Il a pour objectif de valoriser la laine de yak en créant des produits de très haute qualité. Anne Michaut-Denizeau et ses co-auteurs reviennent sur ce projet innovant et montrent comment le marché du luxe peut aider à trouver des débouchés à des produits artisanaux afin d’augmenter le niveau de vie des populations pauvres.

Depuis 1950, le pastoralisme s’est intensifié dans les plateaux tibétains. Les moutons et les yaks sont devenus si nombreux qu’ils ont durablement pollué les fleuves. Le sol n’a plus la possibilité de se régénérer et il s’est désertifié, entraînant une augmentation des risques d’inondations. Les éleveurs nomades sont ainsi devenus la population la plus pauvre de Chine, incapable de s’offrir les tissages en laine de yak qu’ils ont su fabriquer pendant des millénaires. Le savoir-faire traditionnel s’est donc perdu et la pauvreté a engendré un fort exode rural. Face à ce constat, trois personnes se réunissent en 2005 pour créer Norlha : Kim Yeshi, anthropologue spécialiste de la culture tibétaine et des textiles asiatiques, Jean-Marc Guesné, diplômé du master Développement Durable d’HEC, et Jean-Pierre Martial, ancien manager français et créateur des “Artisans d’Angkor”, entreprise artisanale cambodgienne qui préserve le savoir-faire traditionnel local et emploie plus de mille personnes. Ils sont convaincus que la redécouverte du travail de la laine de yak peut avoir un intérêt social, économique et environnemental.




D’après un entretien avec Anne Michaut-Denizeau et l’article “Norlha: Restoring the glory of khullu wool for social development and environmental protection in the High Tibetan Plateau”, co-écrit avec Jean-Marc Guesné et Alice Sireyjol, (Fact Reports 1339, octobre 2012), pour Business Digest et Recherche@HEC.

Publié dans Recherche@HEC30, décembre 2012-janvier2013. La suite ici, dans Recherche@HEC

Un an de recherche au laboratoire expérimental de Dauphine

Pour étudier la prise de décision, la formations des opinons, les comportements individuels et ceux des groupes, les chercheurs ont besoin de mettre des sujets en situation dans les mêmes conditions et sur un laps de temps réduit. C’est pour cette raison que les meilleures universités du monde ont créé leur laboratoire expérimental. Depuis un an, Dauphine a le sien. Il est ouvert à l’ensemble des chercheurs.

Dans certaines disciplines, les chercheurs peuvent créer leurs propres chiffres ou acquérir des bases de données. Mais dans beaucoup d’autres domaines, comme le marketing, le management, ou la finance comportementale, ils doivent collecter leurs données en mettant des personnes en situation de choix ou de décision dans des conditions bien particulières. Les enquêtes en ligne répondent partiellement à ce besoin, mais elles peuvent entraîner de nombreux biais cognitifs et historiques qui faussent les résultats.



D’après un entretien avec Denis Darpy et son projet de création présenté en mai 2011.

Vers l’émergence de nouvelles normes d’emploi

Jusqu’à la fin des années 1990, les pays du Sud ont été présentés comme un laboratoire d’observation pour leur créativité en matière d’emploi. Depuis, le marché du travail s’est globalisé et la frontière Nord/Sud s’est estompée avec la remise en cause du statut salarial dans les pays avancés. Alors que les relations à l’emploi se transforment, de nouvelles normes sont en train d’émerger.

À l’issue de la Seconde Guerre mondiale s’est dessinée l’image d’un salarié type, subordonné à un employeur unique et travaillant hors de son domicile, en contrat indéterminé et à plein temps. Ce modèle, qui rappelle les règles du théâtre classique avec son unicité de lieu, de temps et d’action, n’a jamais concerné l’ensemble de la population, mais il a servi de référentiel pour définir la situation normale de l’emploi. Depuis une dizaine d’années, d’autres formes de relation au travail se développent, faisant émerger de nouvelles normes d’emploi.


D’après un entretien avec Christian Azaïs et le programme scientifique du projet financé par l’ANR «L’évolution des normes d’emploi et nouvelles formes d’inégalité: vers une comparaison des zones grises? » coordonné par Donna Kesselman, professeure de civilisation américaine à l’Université Paris-Est Créteil et membre du groupe IMAGER. Christian Azaïs est un des partenaires aux côtés de Olivier Giraud (LISE/CNAM) et Corinne Siino (Toulouse 2 Le Mirail) de ce projet sélectionné dans le cadre du programme «Métamorphoses de sociétés. Inégalité, inégalités 2011 »

La zone franche de Manaus : un modèle de développement?

Selon l’OCDE, les zones franches ne sont pas toujours des solutions
optimales car elles s’affranchissent des règles internationales en
matière de commerce et dérogent parfois aux droits des travailleurs.
Pourtant, elles se sont énormément répandues depuis trente ans. Pour
comprendre leurs réels impacts économiques et sociaux, le district industriel de Manaus au Brésil est un cas intéressant.
Les zones franches, ou «export processing zones», se sont largement développées ces trente dernières années, passant de 76 dans 25 pays en 1975 à 3 500 dans 130 pays en 2006. Elles se situent essentiellement dans les pays émergents comme la Chine, le Brésil ou le Mexique (maquiladoras). Leurs effets sont encore mal connus. L’OMC a accordé des dérogations à ses règles en partant de l’hypothèse que les avantages l’emportaient sur les inconvénients, mais ce postulat n’a pas été démontré. Quels sont donc les véritables impacts des zones franches sur le commerce, la pauvreté, les inégalités, ainsi que l’environnement naturel, économique et social?

Lasuite dans le n°11 de Dauphine Recherches, paru en novembre 2012 
 
D’après un entretien avec Jean-Marc Siroën, le programme scientifique du projet financé par l’ANR dans le cadre du programme «Les Suds Aujourd’hui II 2010», «Les zones franches comme stratégie de développement ; le cas de la zone franche de Manaus» qui associe principalement Marta Castilho (Université Fédérale de Rio de Janeiro), Marta Menendez, Jean-Marc Siroën, Aude Sztulman et Aycil Yücer de l’Université Paris-Dauphine.

Performance socio environnementale : les notes des agences reflètent-elles la réalité ?

Les agences de notation de la performance socio-environnementale sont censées permettre aux différentes parties prenantes d’appréhender les risques extra financiers en donnant une image  neutre des pratiques sociales et écologiques des entreprises. Promesse tenue ? Pas si sûr : les notes qu’elles décernent semblent plutôt refléter une vision assez étroite et relativement partiale de la réalité.

Les grandes entreprises déploient chaque année d’importantes ressources pour montrer comment elles remplissent leur mission socio-environnementale. Derrière ce terme se cache un concept ambigu qui se réfère à des pratiques très disparates. Chacun essaie de prouver qu’il fait bien, mais le grand public lui-même sait que le discours des entreprises masque parfois des pratiques sociales et écologiques peu respectueuses, révélées par la succession des scandales socio-écologiques. Pour répondre à leur quête d’informations fiables, une pléthore d’organismes de notation s’est développée ces dernières années. Ils affichent tous une indépendance et des méthodes scientifiques censées garantir un système de notation rigoureux et impartial. Les notes qu’ils attribuent sont fortement relayées par les media et débattues sur le web comme dans la presse écrite. Au fil des ans, ils ont donc gagné un pouvoir non négligeable.


D’après un entretien avec Mohamed Chelli et l’article “Sustainability Ratings and the Disciplinary Power of the Ideology of Numbers” de Mohamed Chelli et Yves Gendron, publié dans  le Journal of Business Ethics le 29 février 2012.

 
La suite dans TBS Search de novembre 2012

Intelligence politique


A quelle sources d'informations les PME européennes font-elle appel en période de crise ?

La crise financière de 2008-2010 n’a pas affecté de la même manière les différents pays européens. Les PME britanniques, suédoises et françaises n’ont pas ressenti la même pression à trouver des solutions politiques rapides à leurs difficultés ; cela explique la variabilité de leurs efforts consacrés à la veille politique. Les sources d’information qu’elles utilisent varient également en fonction des traditions institutionnelles de chaque pays, mais pas seulement.


Bien que les média aient beaucoup parlé des difficultés des grands groupes, les PME européennes ont, elles aussi, été durement affectées par la crise financière, qui a généré faillites et licenciements. Le moral au plus bas, les managers de ces entreprises se sont sentis très dépendants des politiques pour trouver des solutions rapides de sortie de crise. Comment se sont-ils procurés l’intelligence politique dont ils avaient besoin pour rebondir? 


D’après un entretien avec Andrew Barron et l’article “ The financial crisis and the gathering of political intelligence: A cross-country comparison of SMEs in France, Sweden and the UK” de Andrew Barron, Peter Hultén et Sarah Hudson publié dans le International Small Business Journal en juillet 2012.


La suite dans le magazine TBS publié en novembre 2012

La marque France, levier d'attractivité

 La France devrait-elle abandonner sa production pour devenir une économie de services ? “Une telle politique, appliquée à des secteurs clés, signerait la perte de notre souveraineté et ne résoudrait pas nos problèmes”, prévient Jean-Noël Kapferer. Sa proposition : bâtir une marque France promesse de valeurs fortes et distinctives, capables de catalyser la vente de produits, de services et de culture haut de gamme à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières.

 “Une marque forte est un avantage concurren­tiel majeur pour une entreprise comme pour un pays, analyse Jean-Noël Kapferer : là où la marque France arrive à justifier des automobiles à l’indice de prix 100, tout le monde trouve normal de payer 115 pour une voiture allemande”. Ce différentiel permet à l’industrie allemande de financer davan­tage de R&D, de contrôles de la qualité ou bien de ne pas trop délocaliser. Pour redresser l’économie française, manageons la par sa marque ! 


D’après un entretien avec Jean-Noël Kapferer et son article “Quelle stratégie pour la marque France, demain ?” (Revue Française de Gestion, décembre 2011), pour Business Digest et Recherche@HEC

publié dans Recherche@HEC n°29, octobre-novembre 2012. La suite ici, dans Recherche@HEC

Apprendre naturellement avec la méthode Freinet

Au fil de leurs années d’enseignement, Célestin Freinet et ses compagnons ont créé une méthode populaire au sens propre du terme, qui s’adresse à tous les enfants et utilise les moyens du bord.
A partir du matériel mis à leur disposition, les enfants font leurs propres expériences et interagissent ensemble pour confronter leurs points de vues. Tous les apprentissages se font ainsi, par tâtonnement expérimental, qu’on parle d’écriture, de lecture, de mathématiques, d’art ou de tout autre sujet : le processus, naturel, est le même que celui qui permet à l’enfant d’apprendre à se tenir debout, à marcher ou à parler. La méthode naturelle a été validée par quatre vingt ans de pratique dans des écoles publiques très différentes ainsi que par des chercheurs.
  
Une éducation à la paix
La méthode naturelle permet à l’enfant de trouver des réponses pour vivre avec des personnes qu’il n’a pas choisies. « Chaque enfant voit s’ouvrir pour lui un champ rare de possibilités d’expression. Dans un premier temps, les cheminements différents des autres l’étonnent voire l’inquiètent. Car ils ont une autre vision du monde. (…) Le premier mouvement est toujours de refuser l’autre, il est idiot, il est bizarre (…). Cependant, à force de constater qu’on n’a pas été blessé, que l’autre ne s’est pas révélé trop dangereux, qu’il n’est pas privilégié dans le regard du maître, on peut se permettre de tolérer son existence. (…) Puis petit à petit on prête l’oreille. Il a de bonnes idées. (…)", écrivait Paul Le Bohec.



Double peine : comment le marché pénalise les plus pauvres

Alors qu'ils sont déjà soumis à des contraintes financières fortes, les ménages pauvres subissent également les dommages collatéraux d'une offre de biens et services qui n'est pas construite pour eux. Résultat : ils paient proportionnellement leurs achats plus chers que les autres. Face à ce constat, des programmes spécifiques sont développés par les entreprises pour créer des offres adaptées à ces populations, et l’expérience prouve qu’ils peuvent être source d’opportunités.
Frédéric Dalsace, Charles-Edouard Vincent, Jacques Berger et François Dalens ont analysé le budget desménages pauvres (dernier décile des revenus): les dépenses dites “contraintes” (loyer, impôts, remboursement d’emprunt, assurances obligatoires, charges d’habitation) représentent 31% de leur revenu. Une fois ces frais payés, le “reste à vivre” est composé des dépenses “nécessaires” (alimentation, transport, communication, santé, enseignement, services financiers) qui constituent 40%de leur budget, et de dépenses “arbitrables” (habillement, équipement, loisirs,...). En moyenne, les ménages pauvres de 2,2 personnes ne disposent que de 420 € par mois pour s’habiller, se meubler et se divertir. Et le marché a ses effets de bords. Les pénalités de pauvreté sont un effet collatéral d’une offre de biens et de services qui n’est pas
construite pour eux.

à suivre ici

D'après un entretien avec Frédéric Dalsace, son intervention lors de la conférence Comment les entreprises peuvent-elles contribuer aux enjeux du développement durable ?, HEC Paris, 21 juin 2012 et l’article “Les pénalités de pauvreté en France : comment le marché aggrave la situation des populations pauvres” de Frédéric Dalsace, Charles-Edouard Vincent, Jacques Berger et François Dalens (special issue nº 4 de FACTS Reports, janvier 2012, publié par l’Institut Veolia Environnement) pour Business Digest et Recherche@HEC n°28 août-septembre 2012

Servir l'initiative de l'enfant

La pédagogie du troisième type est née des quarante années d'expérience de Bernard Collot, instituteur dans la Vienne au sein de la classe unique d'une école publique. Il ne s'agit pas d'une méthode mais d'une démarche. En quoi peut-elle inspirer des parents chercheurs ? 

Attiré par la pédagogie Freinet, Bernard Collot a poussé plus loin le processus pour aboutir une classe unique sans cahiers, sans leçons, sans évaluations, sans programmes, sans horaires, ouverte en permanence aussi bien aux enfants qu’aux adultes du village. C'est à partir de son expérience qu'est née «l'école du 3ème type ». Cette démarche consiste à observer les enfants, les activités qu'ils créent spontanément et la façon dont ils s'organisent, pour enrichir leur environnement tout en les laissant faire – car quand ils suivent leur intérêt propre, les enfants vont bien plus loin dans la construction de leurs apprentissages que ce qu'un enseignant pourrait leur faire faire*
*Voir le n°170 : L’enfant déclencheur des savoirs’ à la maison des Enfants de la Cartoucherie de Vincennes’ qui s'inspire de cette démarche pédagogique


publié dans l'Enfant et la Vie n°171, été 2012

Pourquoi faire du vélo ?

Moyen de transport, véhicule de course, le vélo invite aussi à la randonnée et à la rencontre. Y a-t-il un âge pour commencer ou s'arrêter ? Un environnement de prédilection ? Parcours d'un cycliste passionné, Denis Transon.

construire et décider ensemble grâce à la sociocratie


Développer un projet avec d'autres, au sein de sa famille, de son quartier ou d'un cercle d'amis, c'est rarement simple. Tous ceux qui ont essayé de créer une école, une AMAP, un éco-habitat ou un projet dans leur entreprise se sont trouvés confrontés à des résistances. La sociocratie propose des outils et des processus qui facilitent le travail collaboratif et peuvent même trouver leur place dans la vie quotidienne de nos familles.

Le capitalisme face à la crise écologique

Si le capitalisme a toujours fait l’objet de critiques, il a intégré au fil du temps une partie des idées des mouvements qui souhaitaient le réformer. Cela lui a permis de continuer à se développer. Mais la critique écologique actuelle, qui sous certains aspects semble remettre fondamentalement en cause le capitalisme, peut-elle trouver sa place dans la dynamique de l’économie libérale?

L’histoire du capitalisme est intimement liée à l’histoire de sa critique. Et les périodes de crise ont toujours été des moments privilégiés pour incorporer les idées des mouvements réformateurs. Les pratiques habituelles ne fonctionnant plus, il faut en trouver de nouvelles. L’économie libérale a ainsi intégré une partie des idées des mouvements qui le critiquent tant qu’elles ne remettaient pas en cause la dynamique de recherche de profit et la poursuite de ses objectifs. La critique écologique, qui sous certains aspects semble remettre fondamentalement en cause le capitalisme, pourrait changer la donne

D'après un entretien avec Eve Chiapello et un chapitre à paraître dans l’ouvrage New spirits of capitalisms (Oxford U.P) de Glenn Morgan et Paul du Gay pour Business Digest et Recherche@HEC n°25, février-mars 2012

L'enfant déclencheur de savoirs


A la Maison des Enfants de la Cartoucherie de Vincennes, les enfants suivent leur élan vital, apprennent à se connaître et à se dire. Rencontre avec les éducateurs et les enfants pour découvrir comment on peut apprendre en toute confiance.



publié dans l'Enfant et la Vie n°170 - printemps 2012

Impact de la fiscalité sur les prix de vente

Impact de la fiscalité sur les prix de vente
Quel est l’effet d’une variation de TVA sur la marge des entreprises ?

Une variation de taux de TVA constitue un choc durable qui n’a pas d’influence sur le coût marginal des produits et s’applique à toutes les entreprises, où qu’elles soient localisées. Répercutent-elles intégralement la hausse de TVA décrétée par les gouvernements ? Non. Elles en absorbent en moyenne la moitié en réduisant leur marge, montre l’étude coordonnée par Martine Carré.

D’après un entretien avec Martine Carré pour Business Digest et Dauphine Recherches n°9 décembre 2011
Préparé à partir de « Commodity Tax Competition with Constrained Taxes », de Pascal Belan et Stéphane Gauthier et « TVA et taux de marge : une analyse empirique sur les données d’entreprises », de Martine Carré, Philippe Andrade et Agnès Benassy-Quéré, Document de Travail du CEPII n° 2010-30.

La kabylie, naturellement maternante ?


(...) J’ai passé un mois dans un petit village près de Tigzirt, planté sur une colline qui surplombe la méditerranée. La vie y suit des règles qui viennent de la nuit des temps et qui pourraient trouver leur place dans un guide d’éco-habitat tant l’entre-aide et le partage y sont coutumiers. Nous étions dans une maison familiale où le pain quotidien est fait à la main, cuit dans un four auto-construit, les œufs viennent des poules qui courent à côté des enfants, et le lait de la chèvre qui se repose devant la fenêtre de la cuisine, face à la mer. Nous étions dans une famille où les grands-parents étaient prêts à suivre leurs petits-enfants dans leurs multiples explorations, veillant simplement à les protéger du danger s’il s’approchait trop près. Les enfants pouvaient passer le balai, pétrir le pain, couper les courgettes avec de vrais couteaux et les remplir de farce comme si ça avait été de la pâte à modeler. On ne laisse pas pleurer les enfants, on ne les punit pas, on ne les frappe pas puisque « ça ne sert à rien ». Quand ils font quelque chose d’interdit, on les amène tranquillement vers une autre activité. Et c’est plutôt facile tant les bras sont nombreux et la colère absente « puisque ce sont des enfants ».

 

Féminité.. maternité : une sexualité à réinventer


La maternité n’exclut pas la sexualité et l’état de mère n’exclut pas la réalité de femme, même quand un enfant dort dans la chambre de ses parents. Les évènements qui surviennent dans la vie d’un couple peuvent être autant d’occasions de laisser place à l’imagination pour se redécouvrir. Sortir de la routine, c’est bon pour la relation amoureuse ! Rencontre avec une militante engagée et pleine d'humour 

Facebook, Twitter, YouTube… Comment optimiser le ROI du marketing 2.0 ?

En moyenne, les entreprises consacrent encore entre 70 et 90 % de leurs dépenses marketing aux approches traditionnelles (publicité en presse ou à la télévision, campagnes promotionnelles…). Principal frein à l’essor
d’un marketing 2.0 : l’incapacité des managers à mesurer efficacement le ROI des campagnes qui misent sur les réseaux sociaux.


D’après « Can You Measure the ROI of Your Social Médias Marketing? » de Donna L. HOFFMAN et Marek FODOR (MIT Sloan Management Review, automne 2010), « Branding in the Digital Age: You’re Spending Your Money in All the Wrong Places » de David C. ELDEMAN et « Reputation Warfare » de Leslie GAINES-ROSS (Harvard Business Review, décembre 2010).

publié dans Business Digest n°214 mars 2011

Vers une autre relation avec le chien


Au moment où le chien a été domestiqué par l’homme, il y a environ 15 000 ans, les deux partenaires y ont trouvé des bénéfices : ils s’assuraient mutuellement protection, ils chassaient ensemble et leur mode de vie était similaire – les ancêtres des deux espèces vivaient libres et en meute. Cette longue histoire nous permet de réfléchir aux conditions de notre vie commune aujourd’hui. En effet, ce lien, qui, à l’origine, était bénéfique pour les deux espèces, est-il toujours équitable aujourd’hui ?

article écrit pour Anna Evans et publié dans Chien Magazine, août 2011

Achats éthiques : comment éduquer les consommateurs ?

Les achats éthiques sont bien inférieurs à ce que prédisent la plupart des études déclaratives. Comment expliquer ce décalage entre intention et réalité de la consommation ? Les entreprises peuvent-elles réconcilier valeurs éthiques des consommateurs et leurs comportements d’achat ?

D’après « Values versus Value » de Timothy DEVINNEY, Pat AUGER et Giana M. ECKHARDT (Strategy+Business, printemps 2011) et «Understand the Postrecession Consumer » de Paul FLATTERS et Michael WILLMOTT (Harvard Business Review, été 2009).

publié dans Business Digest n°216 mai 2011