Pédagogie sociale : un accueil inconditionnel

Une natte, des jouets, des jeux, un terrain : au niveau matériel, il n’en faut pas tellement plus pour ouvrir un lieu éducatif sans murs, qui incite à la coopération, la création, l’autonomie et l’apprentissage.
Six jours sur sept, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, l’association « Intermèdes-Robinson » rejoint son public là où il se trouve : au pied des barres d’immeuble ou dans les camps roms

Rejoindre, pas seulement accueillir
Quelques enfants sont déjà là. Les autres ne tardent pas à arriver, avec ou sans leurs parents. Ici, pas d’inscription préalable, pas de papiers à montrer, pas de frais d’entrée. Dans cet espace qui n’est délimité par aucun mur, ce sont les rituels qui offrent le cadre et la stabilité. Ainsi, l’atelier se déroule toujours de la même manière : un temps d’accueil, puis le matériel est déployé, les activités se déroulent. Ensuite, il est temps de ranger et de nommer des responsables du goûter. Le conseil d’enfants se tient, le goûter est partagé, tout est rangé à nouveau et, enfin, tout le monde se dit au revoir.
L’accueil inconditionnel des animateurs offre la sécurité nécessaire au bon déroulement des ateliers. Ils prennent le temps d’un vrai bonjour, attentif et bienveillant, qui permet au lien de se tisser et à la confiance de s’établir. La même attention est accordée aux au-revoir. Il arrive en effet que les enfants soient angoissés de quitter l’atelier. Certains d’entre eux vont retrouver la solitude ou la violence. Les animateurs rassurent : ils seront là au rendez vous, la prochaine fois, quoi qu’il arrive.